lundi 28 novembre 2011

L'avenir de DSK

Le PS embarrassé
Dominique Strauss-Kahn était favori dans la course à la présidentielle 2012. Mais que peut-il faire après que son image a été entachée lors des différentes affaires?
Le Parti Socialiste, dont Dominique Strauss-Kahn était l'un des cadres, est quelque peu gêné par la situation, mais se doit de réagir par le biais de certains de ses leaders.


Ainsi Martine Aubry, qui, comme l'écrit Thomas Legrand, journaliste à France Inter, avait conclu un pacte avec DSK, a réagi:
" Je pense qu'il sera le seul à même de s'exprimer sur ce qu'il souhaite faire par la suite. [...] Il a beaucoup de choses en tête pour arriver à sortir de cette période difficile, et je crois que nous devons d'abord le laisser souffler".

De même Ségolène Royal réagit sur Europe 1 :
"Respectons le délai de reconstruction."


De cette manière, les deux candidates à la primaire socialistes esquivent le problème de son retour. Laisser le temps à DSK de prendre sa décision, telle est l'idée de tous au Parti Socialiste. Tous ces candidats se retrouvent en meilleure position qu'avant les frasques de DSK.
De plus un retour de DSK pourrait salir aux yeux de certains l'image du Parti Socialiste : lors d'un des débats télévisés qui précédaient la primaire, la question a été traitée.



Arnaud Montebourg joue la carte de la différence et tranche les réponses de normand des autres candidats : "son retour en politique n'est pas souhaitable, ni d'ailleurs possible". François Hollande profite du sujet pour rappeler que son engagement date d'avant l'affaire du Sofitel et attaque ainsi sa principale concurrente Martine Aubry. Il profite ici de l'affaire pour se mettre en avant. Enfin Manuel Valls rappelle que DSK est bon pour la gauche et marque sa fidélité : "ce qu'il pensait du monde, ça reste d'actualité". M. Valls indique ici qu'il ferait probablement de DSK un ministre en cas d'élection à la présidentielle. Comme les sympathisants de M. Valls font généralement partie de l'aile droite du parti, favorable à DSK avant l'affaire, il rappelle ses idées et marque lui aussi sa différence.


Qu'en pense DSK?
Lors de son intervention au journal de Claire Chazal, il a ainsi jugé que "[son] rôle n'est pas de [s]'immiscer dans la primaire". Il sait que la primaire ne sera pas reportée pour le laisser faire campagne et ne soutient officiellement aucun candidat afin de ne pas les mettre dans des positions délicates. Ou bien masque-t-il ses préférences afin de pouvoir briguer un poste de ministre quel que soit le résultat de la primaire?


Claire Chazal pose la question directement : "Avez-vous renoncé à toute vie politique?" On peut penser qu'elle pose cette question, après l'analyse économique de DSK, pour redonner de l'intérêt à son interview, l'attention du spectateur lambda ayant probablement quelque peu diminué. DSK rappelle qu'il n'est "candidat à rien" et il botte encore en touche "je vais prendre le temps de réfléchir". Il rappelle cependant qu'il a longtemps servi l'Etat. Sa phrase finale, "On verra", ne satisfait pas le téléspectateur, mais laisse ouverte à DSK toute opportunité. Dont celle d'un poste de ministre.


La situation de DSK gêne, et chaque participant à la vie politique se garde bien de tout engagement et garde une position attentiste voire opportuniste. Exprimer un avis tranché constitue en effet un énorme risque puisque de nouveaux évènements peuvent apparaître chaque jour et la situation rebondir de nombreuses fois.
"On verra"

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